Ingrid St-Pierre révèle le EP cinq chansons au piano droit, un espace fragile dans lequel le superflu s’efface, où seules les notes résonnent dans le silence et la voix devient un murmure complice.

L’autrice-compositrice-interprète signe ici un retour à l’essentiel, à la beauté du dépouillement. Dans cet EP, Ingrid St-Pierre effeuille ses chansons jusqu’à leur plus simple appareil. Il n’en reste que l’histoire, portée par sa voix solaire, le poudroiement délicat des notes et le cliquetis feutré des mécanismes du piano. Chaque morceau est une confidence, un fragment de mémoire suspendu dans l’air, un instant figé dans le temps où l’émotion respire librement. Parmi ces pièces, on retrouve Petite fin du monde, où le piano feutré et la voix lumineuse racontent une fin du monde minuscule, qui tient au creux d’une main tendue restée vide.

Presque 15 ans après ses débuts, Ingrid St-Pierre revisite sa propre musicalité avec la sensibilité qui la caractérise. Elle puise dans ses carnets, dans ses mémos vocaux capturés sur le vif pour faire émerger l’immensité du minuscule, la puissance des détails. Sans artifice, elle offre des pièces vibrantes d’authenticité, où chaque silence est aussi éloquent que les notes elles-mêmes.

Ce projet s’inscrit dans une quête intime de simplicité et de vérité musicale. Dépouillées, les chansons révèlent leur essence pure, leur lumière intérieure. En ramenant sa musique à ce qu’elle a de plus fondamental, Ingrid St-Pierre invite le public à une écoute renouvelée, où chaque respiration devient une nuance, chaque note, une émotion à part entière.

Avec cet EP, l’artiste rappelle que la beauté réside dans l’épure et que la musique, même dans sa plus grande simplicité, peut toucher au sublime. Tel qu’annoncé en 2024, la sortie de cinq chansons au piano droit pourra se vivre dans le réel, grâce à la tournée solo d’Ingrid St-Pierre en 2025.